lundi 6 mai 2013

Les sujets spéciaux - Décrire une scène animée








Arrivée d’une course cycliste


Tout à coup, il me semble que tout le monde se mettait à sauter sur place. Un énorme cri montait. D’abord parut une voiture couverte de boue d’où jaillirent deux hommes en gros pardessus à martingales. Ils crièrent : «Attention ! Attention à l’arrivée !». Et puis, dans un soudain silence, où des centaines de poitrines respiraient toutes ensemble, je vis s’avancer trois silhouettes noires qui portaient à peine sur le sol, me semblait-il, comme si elles étaient montées sur patins. De chaque côté de la roue, les jambes montaient, descendaient, comme des bielles affolées. Ils foncèrent sur nous dans une rafale d’éclaboussures jaunes. «Bellanger !» crièrent en même temps les deux hommes en gros pardessus. Le second était déjà là  «Hilarion !». Puis le troisième : «Valadas !». Je ne vis plus rien. Le public avait envahi la route. Tout le monde criait, riait, gesticulait».

(G. Magnane)






Remarquer les différents personnages de la scène

1/ L’auteur, en décrivant la scène, montre les actions et traduit les sentiments de chaque personnage.

L’impatience des spectateurs : «Tout le monde se mettait à sauter sur place».

Leur enthousiasme : «Le public avait envahi la route. Tout le monde riait, gesticulait».

La surexcitation des organisateurs : «D’abord parut une voiture couverte de boue d’où jaillirent deux hommes».

L’ardeur des coureurs : «Je vis s’avancer trois silhouettes noires qui portaient à peine sur le sol.» «Les jambes montaient, descendaient... « «Ils foncèrent sur nous.»


Cherchez les mots qui peignent d’une manière vivante les actions de chaque personnage.



2/ Notez les actions successives et essayez d’exprimer les sentiments de chaque personnage.

exemples : 

«J’ai vu passer, tout de suite avalés par des tourbillons lourds, trois coureurs minces, l’échine en arceau, la tête vers les genoux». (Colette)


«Il est empoigné par le milieu du corps, par la tête, par les jambes, par les pieds». (P. Bourget)


«Tous leurs membres accusaient leurs efforts ; leurs tendons sortaient de la chair comme des cordes ; les veines de leur cou se gonflaient comme prêtes à crever». (E. Le Roy)


«Le plus souvent, sûrs d’eux-mêmes, ils laissent la balle tranquillement toucher à terre, et, clac ! elle repart, prise juste à point, grâce à une merveilleuse précision du coup d’oeil... «



Notez les bruits


1/ L’auteur note les bruits qui traduisent l’impression d’ensemble et les sentiments de chaque personnage.


Les cris de la foule : «Un énorme cri montait». «Tout le monde criait».

Les exclamations des organisateurs : «Attention ! Attention à l’arrivée ! - Bellanger ! - Hilarion ! Valadas ! !».



2/ En indiquant un silence subit, l’auteur montre le brusque changement du sentiment de la foule qui, d’impatience, devient attentive. 

Et puis, dans un soudain silence, où des centaines de poitrines respiraient toutes ensemble».



3/ Traduisez les sentiments, les réactions des acteurs d’une scène en rapportant leurs paroles, leurs cris. Employez des interjections.

exemple : 
(Chercher les interjections)


Pâle, tout en sueur, l’air excité, Matou faisait de grands gestes : «Reprenez barre ! criait-il. Sortez, sortez ! Gare aux prisonniers ! Hardi-à ! Prends-le !». Il y eut une sorte de mêlée confuse, puis, tout à coup, s’éleva de nouveau la voix aiguë de Matou : «Pris ! pris !».
  • Non, criait un autre, un grand rouge qui devait être le chef de l’autre camp. Il n’est pas pris.

  • Si, si !

  • Tricheur !

  • Ah ! tricheur !».

Et Matou, comme un chat furieux, s’élança sur le grand rouge... .

(A. Souriau)









Il fallait voir le joueur, sa blouse rentrée dans la ceinture, ramasser la boule, la soupeser, la tourner, se la caler dans la main, fléchir, se fendre, viser, hésiter et, enfin se détendre avec un : Han ! Comme il suivait sa boule ! Quels cris ! Quels commentaires ! dans le fracas des quilles.

(J. Cressot)






Pour donner plus de vivacité au récit, utilisez les comparaisons


L’auteur établit des comparaisons :

«Je vis avancer trois silhouettes noires qui portaient à peine sur le sol, comme si elles étaient montées sur patins».

«Les jambes montaient, descendaient, comme des bielles affolées».


Autres exemples : (relevez les comparaisons)

Des jeunes qui ne connaissent pas leur force lancent la boule comme une bombe. (E. Moselly)


La balle lancée à tour de bras, se met à voler, frappe le mur à grands coups secs, puis rebondit et traverse l’air avec la vitesse d’un boulet. (P. Loti)









Exercices




1/ En vous inspirant de certaines phrases du texte «Arrivée d’une course cycliste» construisez une phrase en notant une attitude particulière d’un des personnages suivants :

Un cycliste montant une forte côte.
Le coureur à pied au départ d’une course de vitesse.
Le gardien de but attrapant le ballon.
Un sauteur en hauteur franchissant la barre.





2/ En quelques phrases, notez les actions des acteurs et des spectateurs des scène suivantes : 

a/ Une dispute pendant la récréation.
b/ Une partie de football : un but vient d’être marqué.





3/ En quelques phrases, notez les bruits que l’on entend sur la place du village, le jour du marché.





Textes de rédactions

 1/ Quelques jours avant le Mardi-Gras, vous projetez un déguisement, pour vous, votre frère, votre soeur ou un camarade. Racontez la confection du costume, le travail en commun, l’étonnement de vos parents quand le déguisé se présente devant eux.

2/ Vous assistez à un match de football, de baskett-ball, etc;.... 
Racontez la partie en insistant sur les phases les plus intéressantes. Montrez le plaisir que vous éprouvez.