Le français ? Une langue animale...
«Myope
comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»...
les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement
dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.
La
preuve : que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu
comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous
êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de
biche.
Vous
arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme
un gardon et là, ... pas un chat! Vous faites le pied de grue, vous
demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.
Il
y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu
ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon,
vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère! C'est
sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous
traite comme un chien.
Vous
êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche
arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de
quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, malgré
son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une
limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit
comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi! Et vous, vous êtes
fait comme un rat.
Vous
roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse,
mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer
les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer
le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un
veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez
par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de
cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.
Ce
n’est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le
dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos
airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous
pourriez devenir le loup dans la bergerie.
Et
puis, cela aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de
faïence. Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une
faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez
d'autres chats à fouetter.